2 novembre 2013

Iyi Bayramlar ! - Part 3

En Turquie, la nature a dessiné des milliers de surprises.. et Pamukkale est sans doute l'une des plus belles d'entre-elles. Mercredi matin est vite arrivé, et avec lui la découverte de ce lieu à la fois magique et splendide, exceptionnel et majestueux.
L'entrée du site
Pamukkale, c'est ce que wikipédia appelle une "tufière" : en gros, les eaux chaudes qui s'écoulent le long de la montagne à partir des différentes sources qui s'y trouvent forment une roche blanche appelée tuf calcaire. Le résultat est aussi étonnant que magnifique -d'ailleurs, le site a été inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988.

Ayant dormi sur place, nous avons pu nous y rendre tôt et profiter du calme du petit matin avant l'arrivée en masse des touristes vers 11h !


Il est assez difficile de décrire Pamukkale, tant le lieu est unique. De loin, on pense voir une sorte de chute d'eau gelée ; mais quand on s'y aventure le sol ne glisse pas du tout, malgré l'eau qui coule en continu sur le sol qu'elle a fini par modeler, venant nous chatouiller les pieds (ou les jambes toutes entières). La roche est parfois plus pâteuse, mais toujours d'un blanc éclatant. C'est sans doute l'un des plus beaux endroits que j'ai pu voir de toute ma vie...

Pieds nus obligatoires !













Tout en haut de Pamukkale, le Graal : la "piscine de Cléopâtre" (on dit que la reine des reines s'y est baignée), une piscine thermale où l'on se baigne au milieu de vestiges antiques dans une eau à plus de 35°C, et pétillante qui plus est (comme l'impression de se baigner dans de la San Pellegrino...). On y serait restées pendant des heures !

Un coq, oui, en plein milieu du site. Normal.



Et puis il a bien fallu quitter Pamukkale pour la dernière étape de notre voyage, Fethiye. Pour tout dire, Fethiye a été notre "raté" de la semaine, pas parce que la ville est nulle ou moche (au contraire, je l'ai trouvé vraiment mignonne et agréable, et il y a beaucoup de choses à faire dans le coin), mais parce que nous n'avons pu y passer que très peu de temps. Alors que nous pensions arriver en milieu d'après-midi, notre bus s'est arrêté à l'otogar de la ville vers 18h... Le temps de déposer nos affaires à l'auberge, la nuit était déjà tombée, ruinant notre projet de découvrir Kayaköy, un village fantôme pas très loin de là (pour info, le village a été déserté de ses habitants après l'accord gréco-turc d'échange de populations de 1923 : disons qu'après la Première Guerre Mondiale, la Grèce et la Turquie ont tenté de surmonter leurs différents en faisant venir la minorité grecque de Turquie en Grèce, et la minorité turque de Grèce en Turquie, soit un déplacement forcé d'environ 2 millions de personnes. Compliqué, douloureux, et pas forcément une très grande réussite...).

Bref, nous n'avons pas pu voir grand chose, si ce n'est la vie nocturne plutôt sympa de Fethiye, et, le lendemain matin (sous la pluie !) les tombeaux lyciens qui sont soit creusés dans les parois de la montagne bordant la ville, soit installés.. au beau milieu de la rue.

Dans le bus pour Fethiye
Les fameux tombeaux 

Fethiye vu de tout en haut
Un des tombeaux en plein milieu de la route. Plutôt original comme rond-point !

Dans Fethiye...




Les mannequins les plus angoissants de la terre


Peu après, nous reprenons la route, direction Istanbul, ses bruits, ses lumières, sa vie. La fin d'un bien joli voyage, qui m'en a mis plein les yeux et ne m'a donné qu'une seule envie : recommencer ! J'ai bien envie de tenter le sud du pays au prochain semestre. Et puis les Îles aux Princes, et puis Éphèse, Edirne, et puis la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie, et puis la Cappadoce... la Cappadoce ? J'en reviens tout juste ! Je me dépêche de raconter tout ça dans le prochain article :)