23 février 2014

Back to Istanbul

Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire quand j'ai aperçu les premiers minarets qui pointaient vers le ciel, au milieu de la cambrousse. Istanbul m'a manqué, bien plus que je ne le pensais. Je la retrouve après trois semaines passées en France ; une pause bien nécessaire pour se ressourcer après plusieurs mois dans cette ville sans fin.
Car oui, Istanbul est fatiguante. Les voitures hurlent, les marchands interpellent, les badauds se poussent sur Istiklal, la police surveille. Et pourtant, je suis heureuse d'y revenir. Le charme opère encore une fois.

Je joins quelques photos du marché de Tarlabaşı. Elles datent de septembre dernier, mais j'y suis retournée récemment et le spectacle s'est répété. Il a lieu tous les dimanches, dans ce quartier populaire à la réputation mauvaise, pourtant riche de sa mosaïque d'origines et de cultures : à Tarlabaşı se mêlent des communautés de Grecs-orthodoxes, Kurdes, Arméniens, Turcs ou encore Africains
Tout au long de la journée, la même mécanique s'y opère. Les vendeurs s'époumonent à qui mieux mieux pour "charmer" le client (plus par habitude ou pour amuser la galerie que comme réelle technique commerciale), miment l'étonnement dès que le vent vient secouer un peu trop fort les toiles qui abritent le marché. Les visiteurs avancent tout en scrutant les étalages colorés qui se suivent sans se ressembler, offrant du poisson à côté du linge de maison, ou des ustensiles de cuisines juste après des escarpins fluorescents. Pas besoin de chercher la bonne affaire, ici tout s'achète pour une poignée de liras.

À Tarlabaşı je n'ai pas trouvé un marché mais un lieu de vie passionnant, où les cultures, les gens, les produits s'entremêlent dans un joyeux désordre qui cache pourtant une organisation réglée comme du papier à musique. Une autre facette d'Istanbul loin des dorures et des touristes, et c'est très bien comme ça.


Une rue de Tarlabaşı