26 octobre 2013

Iyi Bayramlar ! - Part 1


Voilà bientôt deux mois que je suis arrivée à Istanbul. Je n'ai pas encore découvert tout les merveilles dont la ville regorge -je n'y arriverai sûrement pas d'ailleurs-, mais il était temps d'en sortir un petit peu pour voir ce que le reste de la Turquie avait à m'offrir. L'occasion s'est vite présentée : après deux semaines de cours est arrivé le Bayram. Le Bayram, qu'est ce que c'est ? Une fête religieuse musulmane, se déroulant cette année du 15 au 18 octobre, durant laquelle les Turcs retournent dans leur famille et suivent le rituel du sacrifice (d'un mouton, ou d'une vache pour les plus aisés) en commémoration de la volonté du prophète Ibrahim de sacrifier son fils pour montrer sa soumission à Dieu.

Le temps d'une semaine, toute la Turquie s'arrête. Le bon moment pour nous de faire une pause (pas si reposante que ça !) et de partir, loin.

L'itinéraire ressemblait à peu près à ça
Equipées de nos tickets de bus, de nos sacs et valises, et d'une bonne dose de patience, Apolline, Mathilde et moi sommes parties pour un tour dans l'ouest du pays, d'Istanbul (A) à Fethiye (E) en passant par Izmir (B), Şirince (C) et Pamukkale (D). Après 4 jours de voyage, une trentaine d'heures de bus et plusieurs milliers de calories englouties, je suis rentrée en un seul morceau et des images plein la tête.
Les Turcs ont l'air plutôt habitués à voyager en bus -d'ailleurs, ils étaient tous pleins à craquer à l'approche du Bayram, ce qui nous a obligées à en prendre un qui nous faisait rentrer plus tôt. Les compagnies de bus que nous avons utilisées (Kamil Koç et Pamukkale Turizm) étaient vraiment cools, avec télévision (regarder des films et des émissions en turc est une expérience plutôt.. intéressante !) et service réguliers de gâteaux, bonbons (d'où les calories), thé, eau, etc.

Mais l'avantage indéniable du bus, par dessus tout, ce sont les paysages. Sans être parties au fin fond de la Turquie, nous sommes passées par dans des endroits sublimes, au cœur des montagnes et à travers des villes qui s'étalaient à l'infini. Partout flottaient fièrement des drapeaux turcs, même en haut de collines perdues. Et je m'étonnais toujours de voir le bus s'arrêter au milieu de nul part pour prendre de nouveaux passagers, dans un minuscule "village" où devaient se trouver cinq ou six maisons au bord de la route, à des dizaines de kilomètres de la grande ville la plus proche. La vie doit y avoir un autre sens...

Bref, lundi 14 octobre, nous voilà parties pour Izmir. Arrivées le soir, nous allons à la rencontre de Diren, qui fait partie de l'organisation pour les étudiants étrangers à Bilgi, et qui nous accueille dans sa famille pour la nuit. L'occasion de manger un vrai repas turc dans une famille turque, le tout couronné par l'appel à la prière du muezzin de la mosquée du coin : je ne me suis jamais autant sentie en Turquie ! Les parents de Diren sont vraiment adorables, et ont été les dignes représentants de la fameuse hospitalité turque. D'ailleurs, nous sommes ressorties du dîner et du petit déjeuner du lendemain avec la sensation d'avoir mangé pour la semaine à venir, mais c'était vraiment délicieux !

La table du petit-déjeuner (salé chez les Turcs !)

Les sublimes sandales à porter à l'intérieur de la maison, après avoir retiré nos chaussures

Dans une rue d'Izmir, le soir
Le lendemain matin (mardi, donc), nous partons à la visite d'Izmir. Visite quelque peu surprenante puisque, jour du Bayram oblige, les rues de la troisième ville la plus peuplée de Turquie étaient vides...
Izmir s'est développée en forme de U en suivant le bord de la mer, le bateau est donc le moyen le plus rapide pour rejoindre la partie opposée de la ville !





La Tour de l'Horloge, emblème d'Izmir

Le plus petit chien du monde ! (qui courrait après les pigeons, pas très futé)



Le fameux Asansör d'Izmir, un vrai ascenseur construit en 1907 pour aider les personnes en difficulté
à accéder à la partie haute de la ville... Plutôt original !
La vue à la sortie de l'Asansör



Des gens, enfin !



L'idée était de clore la visite d'Izmir en passant par l'Agora : le passé grec de la ville (qui s'appelait Smyrne à l'origine) a laissé quelques traces, qui ont malheureusement l'air de s'effacer assez vite. Au cours de notre voyage nous avons d'ailleurs constaté le peu de soin accordés par les Turcs à certains monuments historiques (du moins, dans les endroits moins visités qu’Éphèse par exemple, qui est beaucoup plus touristique) : ici, les fouilles sur le site archéologique ont commencé depuis peu, et les colonnes et autres restes sont parfois entassés dans un coin sans être mis en valeur... J'ai eu ce même sentiment à Fethiye, notamment en apercevant le théâtre antique, dont il ne reste plus grand chose !



Prochaine étape : Şirince !





1 commentaire: